Edito AN 1
La vie est un éternel combat… justement pour exister. Un virus, qui a aussi le droit de vie (ne sommes tous pas le résultat d’une agrégation de bactéries et autres virus ?) rebat les cartes mondiales, tant sur les plans sanitaire, qu’économique et social. Il balaie les certitudes ancrées, transforme notre quotidien et, inévitablement, interroge nos pratiques et perspectives.
Du chaos sort toujours l’étincelle de l’espoir. Et si c’était le bon moment de s’interroger, profondément, sur notre projet de vie en commun, sur ce qui fait sens, sur notre place dans un environnement que l’on a mis à mal depuis trop longtemps du fait d’un complexe de supériorité et de notre arrogance ? Le monde ne nous appartient pas et, surtout, nous ne sommes pas les seuls à y vivre. La crise pose de manière aiguë notre relation aux autres, quels qu’ils soient ! Ce n’est pas la guerre. Nous ne sommes pas en compétition mais en cohabitation.
Cet événement de notre vie collective interroge aussi, profondément, notre mobilité et cette boulimie de déplacements qui nous entraîne dans une vie agitée et stressante alors même qu’elle pourrait être organisée différemment. Le télétravail, en mode confiné aujourd’hui, en micro-société locale demain… après… la formation à distance, notamment professionnelle, les réunions à distance (elles sont souvent possibles et avec peu de moyens), la consultation à distance, la relation entre différents lieux et acteurs… tout cela ne doit pas permettre la mise à distance mais, au contraire, renforcer les collaborations et augmenter le plaisir de se revoir physiquement, mais de manière plus ponctuelle. Les enjeux sont considérables et on l’apprend à nos dépends pendant cette pandémie. Le dispositif déployé par Aptic permet un accompagnement et renforce notre intuition de solidarités numériques. Nous l’avions anticipé, grâce à Jocelyne et ses propositions d’accompagnement.
Il interroge aussi notre solidarité, vis-à-vis des plus fragiles, des moins mobiles, des non-connectés, nos voisins…. le bon cœur ressort toujours mais, malheureusement aussi, en même temps que la cupidité et l’égoïsme sont exacerbés. On ne s’en sortira que tous ensembles ! Cette crise nous invite à changer de vie, de ne pas passer d’un extrême à l’autre mais, bel et bien, de trouver des compromis pour mieux faire corps avec ce monde dont on dépend tant et auquel on demande trop. Le président Macron l’a annoncé en filigrane lors de sa dernière intervention. Il faudra le prendre au mot.
Avez-vous remarqué ? Le ciel, le matin, ressemble à un vrai ciel, sans zébrures d’avion… les oiseaux chantent et on les entend mieux car il y a moins de bruits… les villages bruissent des cris des enfants qui ont la possibilité de se défouler dans les jardins et les voisins prennent le temps de se saluer et d’échanger, même à distance, proposant même leurs services. Les amis, les relations professionnelles, les partenaires d’engagement s’appellent et échangent plus longuement. La situation nous pousse à davantage d’humilité et d’empathie. Il est temps.
Faites attention à vous et portez-vous bien !