Un petit article sur une rencontre interpellante ! C’est en regardant derrière que, parfois, on peut trouver des solutions pour demain….
« Il y a quelques jours, je me suis senti privilégié, l’espace de la visite d’un musée hors norme, dont les travaux sont en cours de finition, situé en plein cœur de la ruralité Ile Francilienne, aux Ormes sur Voulzie, en Seine et Marne.
Original, il l’est à plusieurs titres. D’une part, peu de personnes sont au courant de ce projet dont l’ouverture est annoncée pour l’automne. Surtout, il abrite une collection magnifique qui nous permet un voyage dans le passé, à la rencontre du quotidien de nos aînés sur une période allant des années 1800 à 1950. La scénographie est magnifique (des gens du Louvre sont venus, me dit-on…!), le décor y est grandiose et tout est pensé pour une immersion profonde et documentée.
Ce projet vaut aussi et surtout par la personnalité de ses concepteurs, Viviane et Jérôme De Witt. En les fréquentant, on touche au gotha mondial (il descend de Napoléon, elle est issue d’une des plus anciennes familles nobles de France, il vend des montres mondialement connues, elle a été la première femme commissaire-priseur de France….) tout en restant au contact d’une proximité bienveillante (ils passent une grande partie de leur temps disponible à travailler sur le site, à fabriquer, nettoyer, organiser…). En créant ce musée, ils ont décidé de faire la dotation d’une collection monumentale (+ de 60 000 pièces), de créer ce lieu de mémoire et de transmission à proximité de l’endroit où, madame la Comtesse a grandi et où elle passe encore une grande partie de sa vie, entre deux voyages avec la Suisse, son pays d’adoption.
Surtout, on se passionne pour ces tranches de vie d’autrefois qui ne vont pas sans nous rappeler que nos aînés répondaient pragmatiquement à des questions importantes, et qui nous tiennent toujours à cœur, comme l’accessibilité et la proximité. J’ai été particulièrement frappé par la mobilité des métiers d’alors, bien sûr, souvent dans des conditions difficiles, à la force de l’homme, de l’enfant parfois, ou de l’animal. Ne serait-ce pas là une des solutions pour, irriguer à nouveau, ces territoires enclavés qui manquent de beaucoup de choses et sur lesquels, les habitants, avec empathie et bienveillance, pourraient contribuer à raviver des écosystèmes locaux ? Il suffirait de s’inspirer, de faire preuve d’imagination et d’oser des expérimentations porteuses de sens et de liens.
En attendant, préparez-vous à visiter ce lieu magnifique, fruit d’une passion, d’un engagement fort et d’une détermination sans faille ».