« Comment l’eau circule-t’elle à Doue et dans ses environs ? », tel était le titre de cette conférence qui était organisée le mercredi 27 septembre dernier, à DOUE.
Nous avons la chance d’avoir des équipes de scientifiques qui travaillent depuis des années sur l’eau de Doue et ses environs. Ces chercheurs nous ont fait part de leurs recherches afin que nous puissions mieux appréhender notre environnement immédiat. Nous avons organisé une conférence qui s’adresse à tous et une visite de terrain plus pratique, autour d’une thématique qui aborde des questions essentielles pour les habitants de notre région, particulièrement dans le contexte du projet de Parc Naturel Régional.
En effet, l’eau que nous utilisons, dans nos maisons, nos exploitations agricoles ou nos ateliers, ne vient en général pas de bien loin. Tombée du ciel, elle ruisselle sur les chaussées, les maisons, s’écoule sur les sols vers les ruisseaux, ou bien s’infiltre vers les nappes d’où elle finira par atteindre un cours d’eau tôt ou tard ou sera captée pour les besoins des habitants.
Mais combien d’eau passe par où ? Et à quelle vitesse les cours d’eau et les nappes répondent t’ils aux pluies ? Ou encore à quelle vitesse les nappes s’épuisent-elles en cas de sécheresse ? Quelle influence a la circulation de l’eau sur sa qualité ? Quel est potentiellement l’effet du réchauffement climatique sur le niveau des nappes et les débits de nos rivières, sur ses caractéristiques chimiques, sa température ? Et quelle est notre influence localement ? …. Pour répondre à ces questions il est indispensable de bien connaître la circulation de l’eau sur les sols, dans les sols et dans le sous-sol. Les scientifiques participant à la conférence se sont efforcés de décrire ces circulations sur un territoire qui commence à être très bien connu au plan hydrologique, et de les insérer dans une compréhension de plus large échelle, celle du bassin de la Seine.
Depuis plus de 50 ans, IRSTEA a constitué un bassin versant expérimental (aujourd’hui le GIS Oracle), qui inclue notamment le territoire de la commune de Doue et se termine à l’aval par la confluence avec le Grand Morin à Pontmoulin. Des mesures de débit, de pluviométrie, de niveau des nappes notamment, et le suivi de la qualité de l’eau, ont permis d’observer la réponse du bassin versant aux phénomènes météorologiques et climatiques. Les données de ce bassin versant permettent aussi de tester des hypothèses scientifiques et des modèles.
Le programme PIREN-Seine travaille sur l’ensemble du bassin de la Seine depuis près de 30 ans. Il étudie la circulation de l’eau et des divers composés qu’elle transporte. Il étudie également la société humaine qui occupe le bassin de la Seine, qui l’a complètement transformé au cours de l’histoire, et qui continuera de le faire tout en utilisant les ressources qu’il fournit. Le PIREN-Seine prend appui, entre autres, sur le bassin de l’Orgeval pour développer ses propres recherche, et par ailleurs, les connaissances qu’il a acquises à une autre échelle, celle du bassin de la Seine tout entier, donnent un autre éclairage aux travaux menés au sein du GIS Oracle.
Cette situation a poussé le collectif DOUE XXII, qui rassemble des habitants de Doue et alentours, la mairie du village et le Living Lab Brie’Nov à organiser une première conférence par des scientifiques très impliqués sur le terrain local et particulièrement le bassin de l’Orgeval.
Nous avons eu droit à quatre interventions de trois chercheurs travaillant dans le même réseau de façon pluridisciplinaire
– Gaelle Tallec, IRSTEA, responsable du GIS Oracle
– Agnès Rivière, chargée de recherche à Mines-ParisTech (Ecole des Mines)
– Jean-Marie Mouchel, professeur à l’UPMC (Université Pierre et Marie Curie).
Ils ont abordé de nombreuses questions sur la morphologie du terrain, la qualité de l’eau mais surtout, en guise d’introduction ils nous ont invités à une découverte plus vaste des enjeux de l’eau et des moyens que l’on peut avoir, ensemble, d’améliorer le système dans son ensemble, ils nous ont expliqués comment l’eau circule à Doue mais aussi dans une grande partie de la Brie.
Certains habitants ont aussi eu la chance de faire une visite de terrain où ils ont pu constater les besoins techniques fort impressionnants et semble-t-il, la relative faiblesse des moyens humains, en nombre d’intervenants et non en compétence qui est grande et très diversifiée.
L’assistance fut nombreuse, une quarantaine de personnes s’étaient déplacées, et surtout très concernée et aurait voulu en connaître bien plus.
Une volonté de coopération entre les scientifiques et les habitants a été affirmée par les uns et les autres.
Les prochaines semaines vont être consacrées à définir les thématiques sur lesquelles la coopération va se développer et selon quelles modalités.
Vous êtes invités à nous rejoindre.
Envoyez votre adresse mél à douexxii@brienov.fr. Nous vous inviterons à l’élaboration du programme de coopération, puis à y participer activement.
Pour préparer les prochains travaux :
Les organisateurs locaux: