Bastien Sibille est bien le fils de son père, Hugues Sibille, dont le nom est associé à l’économie sociale et solidaire. Il ne faut pas leur dire que l’ESS est une économie au rabais, d’ailleurs son poids dans le PIB (10%) et le nombre des actifs concernés contesteraient cette posture.
Comme le rapporte Chorus :
Bastien Sibille, qui est le président de la Scic Mobicoop et des Licoornes (regroupement de 9 Scic engagées dans la transition) souhaite lancer un mouvement citoyen pour dépasser la difficulté à financer les solutions de l’ESS pour une transition écologique et juste. Il poursuit plusieurs objectifs :
« Nous avons les solutions, les techniques, les méthodes et l’argent. Mais nous ne les utilisons pas pour résoudre les crises », regrette t-il. Son idée, et celle de quelques autres autour de lui, est de lancer un mouvement pour briser le plafond de verre qui limite la capacité de développement des solutions portées par les entreprises de l’ESS.
« Convaincre les acteurs publics fait partie de la solution, mais aussi convaincre la finance. La convaincre de financer plus, mais aussi et surtout, la convaincre de changer de paradigme : nous ne satisfaisons pas les exigences de rentabilité du capital. Il faut changer ces exigences car nous faisons ce dont le monde a besoin. Il faudra changer le rapport à la lucrativité dans le monde de la finance ».
Pour y parvenir, Bastien Sibille invite entrepreneurs et citoyens à « constituer un réseau de personnes capables de peser sur les instances des financeurs. Cela nous demande de créer un récit qui nous relit. » Ce réseau aura pour mission de concevoir ce fonds citoyen capable d’attirer un milliard d’euros. Un montant symbolique qui est déjà monté à 17 milliards durant la journée de débats. 17 comme les 17 objectifs de développement durable établis par l’ONU pour 2030.
Cet appel à collecter 1 milliards d’euros pour financer la transition juste n’est donc portée officiellement par aucun réseau existant. Et Bastien Sibille a pris la précaution d’afficher la volonté du groupe à l’origine de cette initiative de travailler à relier les réseaux existant et « ne pas faire à la place de ceux qui font déjà ».
Plusieurs membres de Brie’Nov ont été associées à cette dynamique qui porte aussi l’ambition de capitaliser sur les tiers lieux afin d’être au plus près des territoires et des habitants.