Télétravail, santé, ruralité et… covid
Claude Grivel est un acteur engagé dans le développement local. Elu local, président de l’UNADEL, nous le côtoyons régulièrement au sein de l’Association Nationale Nouvelle Ruralité. Il livre dans Métis, en répondant à Jean-Marie Bergère (membre de Brie’Nov) ses premières impressions sur un monde qui change et, peut-être pas pour le pire. Tout cela à condition de tirer des enseignements de cette étrange période.
« J’éviterai de généraliser. Mais les crises comme celle de la pandémie peuvent en effet constituer des opportunités d’accélération du changement dans les territoires. Quand tout le monde est touché par une épidémie ou par la désindustrialisation d’un territoire, il faut réagir pour ne pas subir. La gestion de crise doit associer au maximum la population et toutes les catégories d’acteurs (économiques, culturels, associatifs, services publics, élus…). Le devenir du territoire dépend de sa capacité à se prendre en main, à interpeller la puissance publique, à mobiliser l’engagement le plus large possible.
Cela s’apprend, cela s’anticipe, cela ne va pas de soi. Il faut une volonté politique, des leaders moteurs qui impulsent, des petites mains qui facilitent, créent les liens, n’hésitent pas à aller chercher les compétences et solliciter le concours de ceux qui ne se manifestent pas spontanément. J’observe par exemple que le lancement de la démarche de construction du Contrat local de santé pousse les agents du PETR à sortir du confort de l’entre-soi pour associer les usagers. Ce faisant leur mission s’en trouve facilitée et enrichie. Cela leur donne aussi une reconnaissance qui facilite la prise de décision et d’engagement des élus ».