Le 18 décembre 2015, avant les vacances d’hiver, Brie’Nov prenait l’initiative d’un nouveau VendreBrie, moment ouvert de rencontre et d’échanges avec des professionnels mais aussi des béotiens sur une thématique qui nous tient à coeur. Pour cette dernière de l’année, nous avions envie de mieux comprendre les évolutions de la formation et notamment son lien, sans cesse plus fort, avec le numérique.
Tout d’abord nous souhaitons un prompt rétablissement à Jacques Faubert, l’un de nos trois intervenants du jour, qui a dû s’aliter aphone et fiévreux. Didier Oillo est intervenu en commençant par réfléchir sur une discrimination d’approche à partir de 2 termes souvent manipulés avec peu de précision : Apprendre et enseigner.
Dans le premier cas il s’agit d’acquérir de la connaissance et de la compétence – qu’il faudrait aussi définir-. Les Canadiens, au concept de compétence, préfèrent savoir-faire.
Enseigner consiste à transmettre et, pour atteindre cet objectif, à organiser des dispositifs de transmission et d’évaluation.
Les projets de création d’outils technologiques ne datent pas du numérique. Au XIXème il y a eu des tentatives de formation par téléphone.
D. Oillo a cité le philosophe Ibn Khaldoun et présenté son approche novatrice de l’enseignement au… XVème siècle .
Nous avons aussi échangé autour d’une réflexion sur le silence du corps professoral à l’endroit des nouvelles technologies et des innovations pédagogiques proposées entre autre par Marcel Lebrun. Nous avons convenu que l’Éducation Nationale, comme service public, etait menacé et que nous sommes entrés dans un mouvement de son morcellement et de sa privatisation. Pour Bernard Corbineau, ancien universitaire, la réponse à ce mouvement soutenu par l’Europe, c’est la promotion d’un mouvement des « communs » en matière d’éducation.
Philippe Massol, notre dernier intervenant du jour, nous a présenté les différents systèmes de formation en ligne et leur coût. Du paiement par utilisateur qui, s’il apparaît bon marché au départ, se révèle plutôt coûteux à l’arrivée, aux plates-formes gratuites comme Moodle, Claroline, Dokéo, ces dernières souvent complètes mais complexes, ainsi c’est le marché des outils en ligne qui a été survolé. A n’en pas douter, l’expertise de notre intervenant est précieuse lors de l’acte d’achat. Il nous propose l’installation de plate-forme pour ces clients afin qu’ils puissent capitaliser, valoriser et s’approprier cet outil important pour la réalisation du plan de formation de l’entreprise.
Dans tous ces outils ce qui prévaut c’est la démarche de formation qui doit se faire en synchrone, l’asynchrone n’obtenant pas de performances satisfaisantes, par téléphone, visioconférence… de ce point de vue les outils ne manquent pas.
Une petite réserve en ce qui concerne l’évaluation du collaboratif par Philippe Massol. Pour notre part, nous visons le développement de la formation en mode collaboratif, encourageant l’autoformation. Rappelons que l’autoformation ne consiste pas à livrer l’apprenant à lui-même mais activer et mettre ses acquis en jeu et à le faire évoluer dans une démarche d’autonomie encadrée par le formateur.
Nous avons terminé à 20h20 avec une forte envie de poursuivre les débats. La vingtaine de personnes, présentes sur site et à distance, à souhaiter reconduire rapidement cette thématique.