L’été s’installe enfin, entre les regrets d’une finale d’Euro de football perdue et le début proche des J.O de Rio (pour ceux qui aiment le sport), le choc du Brexit et tout ce tumulte qui s’en est suivi, ces attentats sanglants et mondiaux qui perdurent…. Entre ces rendez-vous sportifs, ces différentes nouvelles à digérer et le farniente, vous aurez bien quelques minutes à nous consacrer pour partager nos dernières nouvelles. Cette deuxième lettre n’est que l’expression d’une actualité récente et de nos humeurs. Il y a toujours plus d’informations sur notre site et à travers nos différentes productions.
La campagne d’adhésion lancée mi-mai, auprès de ceux qui nous suivent et ceux avec lesquels nous avons déjà eu l’occasion d’échanger, a plutôt bien marché. Nous accueillons, parmi d’autres, Denis Pansu (chargé de projet à la FING), Dominique Lamy (initiatrice de l’autre PDEL Seine et Marnais et impliquée dans l’ESS), Jean Marie Bergère (ancien directeur d’Astrée, collaborant toujours à la revue Métis), Dominique Valentin (le concepteur et développeur de Relais d’Entreprise), Nacima Baron (directrice de la chaire gare à l’ENPC), Tourisme 77 (à travers l’engagement de Florence Bruaux, sa directrice), la ville de Bray sur Seine avec laquelle nous travaillons sur plusieurs projets et, le dernier en date, Kaïs Mabrouk (docteur ingénieur en télécom, ancien directeur du développement d’Esigetel et qui s’engage fortement dans le développement de la Tunisie, il est un pont entre nos deux continents). Il y en a d’autres et tous nous rejoignent pour partager l’envie d’agir, de bouger, de faire… Ils renforcent Brie’Nov, interpellent la communauté sur les enjeux qui les préoccupent, sont les observateurs attentifs et critiques des actions engagées. Ils ne viennent pas par hasard, nous les avons déjà rencontrés, nous avons échangé voir, avec certains, collaborés dans le cadre de projets.
Nos actions, parlons en… D’abord, on sent une accentuation de l’intérêt pour les territoires ruraux, pour l’apport que le très haut débit ne manquera pas de faire et sur les usages numériques qui pourront être réalisés. Au moment même où l’Europe est en question, nous pensons que ce sujet est européen et que la France a énormément d’atouts à faire valoir. Même si le tempo est trop long à notre goût et si l’innovation n’est pas suffisamment motivée et soutenue.
Notre accompagnement des maires ruraux de France le confirme, notamment autour des enjeux de la mobilité, et leur dernière lettre mensuelle dresse un panorama intéressant des initiatives prises particulièrement en Seine et Marne. Décidément, nos intuitions et engagements prennent un éclairage intéressant avec le discours politique régional ambiant. La nouvelle présidente de la région Ile de France invite à la création de territoires d’innovation et au déploiement de 1000 1/3 lieux en Ile de France à l’horizon 2020, notamment en grande couronne. Autant de sujets sur lesquels nous sommes, à la fois, pionnier et acteur. Nous ne sommes pas les seuls.
Pourtant, il ne faudrait pas que ces beaux discours restent des postures de façade. Nous exprimons ces doutes en observant les mouvements et rapprochements pour réaliser ces enjeux. Ils restent très conventionnels, rapprochant, une énième fois, les institutionnels entre eux alors même que nous avons pu déjà apprécier leurs résultats. La vraie innovation serait, justement, d’ouvrir plus largement l’envie de faire et d’écouter, d’impliquer tous ceux qui en ont la volonté. C’est un enjeu fort d’autant que l’on voit fleurir des plateformes d’ingénierie qui doivent permettre aux territoires et collectivités, d’accélérer leur développement. Il nous semble que c’est une vraie priorité à un moment où il y a de fortes attentes et où la crise combinée à la raréfaction des moyens demandent d’être, à la fois, audacieux et innovants. En tout, cas, cela impose de changer ces habitudes et pratiques ancrées de trop longue date dans des certitudes qui ne le sont plus. L’innovation, c’est aussi faire différemment et faire avec les usagers. En tant qu’ambassadeur design pour les livings labs européens, nous constatons l’effervescence un peu partout en Europe. Cette richesse peut et doit nous profiter, il faudrait que l’on puisse la bonifier, peut-être à travers, au minimum, un peu plus de rapprochement entre les différents projets nationaux.
Le développement des territoires est l’affaire de tous car les compétences et la richesse humaine sont partout, encore faut-il aider à les révéler, à les encourager et faciliter leur expression. Nous n’y pouvons rien, c’est notre conviction….
Il y a, derrière, des enjeux d’attractivité, des qualités d’hospitalité à déployer, à créer les lieux de ces échanges, nos Relais des possibles.
Le projet Sonate auquel nous participons et dans lequel, justement, nous apportons ces différentes dimensions, a été lancé officiellement en début juillet. Il peut bouleverser considérablement la donne en matière d’accessibilité tant physique que sur les contenus et la manière d’être aidé pour réaliser son projet. Il présente, en tout cas, cette qualité d’ouverture entre le monde universitaire, l’entreprise et les territoires.
Diabète 2.0 entre dans une phase intéressante, notre posture qui semblait déplacée il y a deux ans, du moins pour les décideurs, devenant très intéressante maintenant. Nous sommes beaucoup plus réservés sur le projet de Relais des Possibles sur la gare d’Avon – Fontainebleau. Il semble bien que sa récupération par la SNCF ne dénature complètement le fond et ne réduise les possibles. Pourtant notre intuition était pertinente, forcément, qui a bousculé dans la pratique et le territoire et la grande entreprise. Il y a une forme de snobisme dans tout cela, les grands comptes dénigrant les petites entreprises, parfois sans même s’en rendre compte, les institutionnels ignorants ceux qui pensent aussi développement local, vous secouez le tout et vous produisez de l’immobilisme.
Modeste trublion, nous continuons à œuvrer, portés par nos engagements et convictions, en dépit de l’adversité mais motivés par ceux qui nous font confiance.