La fin du télétravail?

Des articles et sondages récurrents interrogent la condition du télétravailleur avec des retours plus ou moins encourageant. Nous vous relayons cet analyse de « Zevillage », animé par Xavier de Mazenod. Notre conviction est que le développement du télétravail va dans le sens de l’histoire mais qu’il est plus pertinent dans les tiers lieux qui répondent à plusieurs des manques exprimés par les sondés.

« Cette semaine, la société de conseil en immobilier d’entreprise Parella a publié les résultats de son 7e Baromètre (réalisé avec l’institut CSA Research) sur les évolutions des modes et espaces de travail. On pourrait penser que tout a été dit sur le sujet. Mais l’étude révèle des réalités plus complexes qu’il n’y paraît, selon les 300 dirigeants (dont 200 DRH) et les 500 salariés interrogés.Seulement 55 % des salariés français ont accès au télétravail. Cette possibilité varie fortement en fonction de la localisation géographique (69 % en Île-de-France, contre 50 % en régions) et de la taille de l’entreprise (38 % dans les petites structures contre 62 % dans les plus grandes). Pourtant le télétravail semble être passé dans les mœurs. Parmi ceux qui y ont accès, trois profils se dessinent :

  • ceux qui y ont recours au maximum de ce qui est autorisé (41 %)
  • ceux qui, à l’inverse, viennent au bureau tous les jours sauf exception (30 %)
  • ceux qui profitent de la flexibilité qui leur est offerte (29 %).

Trois ans après la pandémie, le cadre du télétravail a peu évolué. Il a même progressé vers plus de flexibilité : dans les entreprises où les choses ont changé, le nombre de jours télétravaillables a augmenté pour 37 % des salariés, et les modalités se sont plutôt assouplies pour 32 % d’entre eux.Toutefois, des attentes ont été formulées pour améliorer les conditions de télétravail. Les salariés, de leur côté, souhaitent des outils pour le travail hybride (40%). Les dirigeants, de leur côté, répartissent leurs préoccupations entre le management (33%), les outils (30%) et l’accompagnement des collaborateurs (30%).

On garde les bureaux quand même ?

Les salariés apprécient venir au bureau pour le lien social et pour un travail plus efficace. Curieusement, le flex office est apprécié par une majorité de salariés qui y accèdent (un sur quatre) surtout en Île-de-France (81%) et parmi les moins de 35 ans (76%).Autre surprise, l’espace de travail reste un puissant levier d’attraction et de rétention des collaborateurs. Ses qualités sont un critère important ou décisif pour 69 % des salariés quand ils décident de rejoindre une entreprise. Son rôle est essentiel dans l’envie de rester dans leur entreprise pour 79 % d’entre eux.

Les salariés attendent de leur entreprise qu’elle investisse dans l’aménagement de ses espaces de travail. Ces investissements doivent porter en priorité sur la composante “qualité de vie au travail” des espaces (81 %) mais aussi sur leur qualité éco-responsable (74 %) et enfin sur les équipements (68 %). On notera que les attentes des salariés sont nettement plus élevées que les intentions des dirigeants (plus de 10 points d’écart).Les résultats de ce Baromètre sont une bonne surprise : ils aident à comprendre la réalité de la vie des entreprises face au travail hybride. Non seulement la réduction du télétravail n’est pas à l’ordre du jour, mais en même temps le bureau est apprécié par les salariés. Et les deux sont conjointement considérés comme des leviers d’attractivité. J’entends d’ici le gros “ouf” du secteur immobilier. Il reste bien sûr des aménagements à entreprendre pour fluidifier le travail hybride et pour rendre les bureaux plus attractifs.Les entreprises sont plus sages et moins dogmatiques qu’on pourrait le penser. Elles ont pris conscience des attentes de leurs salariés. Sauf sur deux points : la semaine de quatre jours et la liberté des salariés d’habiter où ils veulent.Constat globalement optimiste, sauf sur ces deux points, le Baromètre révèle que près de trois quart des salariés sont favorables à la semaine de 4 jours. Alors que moins d’un dirigeants sur quatre seraient prêts à le tester. Et que 41 % des salariés seraient ravis de pouvoir vivre où ils veulent, ce que moins d’un dirigeant sur cinq serait prêt à tester. »

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